Dominique lerminier 1953-2022


Un texte de Hugues Aubin, ancien directeur technique du Théâtre Antoine Vitez


chaque fois que l'un d'entre nous disparaît pour rejoindre le monde peuplé des souvenirs, collègue, ami. camarade, noire univers s'étrécit d'amant, nous laissant orphelin et inconsolable d'une partie de nous-même.

Les conversations suspendues se taisent tel un silence effarant leur succède. Il nous faut alors dialoguer seul pour en imaginer la suite.

La solitude de l'amitié s'ouvre devant nous, béante.

Dominique était un "homme de théâtre" héritier d'un temps malheureusement révolu, il portait en lui un esprit "grande maison", comme pourrait l'être celui des vieilles familles ou de la noblesse d'épée mais c'était celui de la décentralisation culturelle, la vraie, l'authentique, la pionnière - et il faut se méfier des contrefaçons, de celles, surtout, des héritiers, des héritiers qui "font carrière", quoi qu'il en coûte.

Les pionniers de la décentralisation théâtrale et ceux qui, à leur suite, en ont poursuivi les labours, qui garde intacte une forme de l'aristocratie de la pensée culturelle de notre République. Un diamant pur !

Ceux qui en sont issus portent sur eux et en eux comme le poids du décalage d'avec les temps nouveaux qui ont défait ce passé glorieux et promeneur, gommé son prestige et ses innovations... héritiers de cet empire déchu, ils en maintiennent les valeurs,  vivement, et  continuent d'en arborer fièrement  les couleurs.

Dominique était l'intègre enfant de la décentralisation, et son défenseur.

Hugues Aubin, directeur technique




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