LES ELEVES ECRIVENT



ATTENTION 
L'ENSEMBLE DES TEMOIGNAGES
SONT REGROUPÉS DORÉNAVANT

Ils sont le cœur du public du Théâtre des Quartiers d'Ivry 
et les acteurs des ateliers. 
Sur cette page les élèves racontent ce qu'ils y cherchent, ce qu'ils y trouvent, les contenus artistiques et l'aventure humaine. 


Evelyne Leconet
D’abord, Stefano Massimi et sa « saga des Lehman brothers », puis Marivaux, puis « les liaisons dangereuses », puis Koltès et son « retour au désert ». 4 années de plaisir et de rencontres avec les auteurs, les textes, avec les copines-copains de l’atelier et l’accompagnement bienveillant de Clémence et Louise. Et je continue, cette année, avec Germain et Gilles, pour plonger dans « Incendies » de Wajdi Mouawad.
J’aime les ateliers du TQI, car c’est l’héritage d’Antoine Vitez, la qualité d’un CDN et l’exigence d’une équipe chaleureuse qui y croit. J’aime ce lieu magnifique qu’est la Manufacture des Oeillets, où je croise, dans les ateliers et au cours des représentations, des personnes de tous âges, de toutes catégories socio-professionnelles; les uns démarrent et découvrent le théâtre, les autres sont plus aguerris, et c’est l’échange...
Alors MERCI !  Rien de tel que les pratiques amateurs pour apprécier LE théâtre et initier de nouveaux publics.



Martine Bourcier
Chanter !  Apprendre à se  servir de sa voix et de la musique.
C’était l’objectif de mon inscription à l’atelier de Anne et Pierre en 2017. Mais j’y ai trouvé et découvert beaucoup plus: j’ai participé et je participe encore cette année à la construction d’un spectacle Chant-Théatre, à la fabrication, avec des élèves, certes enthousiastes, mais amateurs cependant, d’une scène où l’on peut fréquenter, par la voix et le piano, Rimsky-Korsakoff, Poulenc, Debussy, Jean-Baptiste Lully, Kurt  Weill, et aussi Aragon, Eluard, Mallarmé.
Oser chanter « le conte du Tsar Saltan » en russe, oser déclamer un poème d’Aragon sur scène, oser étudier «Eventail » de Debussy et Mallarmé, quelle joie, quelle fierté !
Oser chanter en solo, en duo, en chœur, faire groupe, faire ensemble, sans peur ni reproche ni jugement, oser en rire et oser en pleurer, quel plaisir !
Et surtout être accompagné, encouragé, enseigné par Anne Charvet-Dubost , «maîtresse chanteuse » et metteuse en scène hors pair, et par son complice Pierre Trocellier, qui vous explique d’un ton égal la géométrie du rythme, et vous joue le « Vol du bourdon » rien que pour le plaisir !
Voilà ce que j’ai découvert à l’Atelier-chant du TQI: une fabrique de l’artistique pour tous, où il n’y a pas de concours d’entrée, juste une audition, et des vocalises pour apprendre, où tous peuvent participer, doués ou pas, timides ou pas, sachant ou pas, où il s’agit d’efforts et de plaisir.
Merci Anne et Pierre, je suis fan de votre façon de transmettre et de faire de notre spectacle de fin d’année un bijou, une œuvre d’art, dont on peut être fiers.


Ingrid Vassy
Je suis venu pour le théâtre avec Yaël dont j'ai aimé l'humanité et j'ai découvert le chant.Une grande passion est née que je dois avant tout à Anne dont la technique et la pédagogie me fait grandir,évoluer. J'aime entendre les voix de chacun qu'elles soient expérimentées ou neuves. J'adore entendre les progrès de chacun. D'un mot, d'une image, d'une phrase, Anne nous mène avec bienveillance vers une maitrise de notre instrument. Merci à Pierre aussi pour sa musicalité et sa patience .
Je trouve intéressant de voir à quel point les 4 cours de théâtre adulte sont différents et complémentaires permettant à chaque élève de trouver ce qu'il cherche, de changer aussi d'approche théâtrale selon le prof. A début de chaque année je suis toujours impatiente de savoir quels seront les sujets de chaque atelier et d'entendre chaque prof parler avec passion de leur choix donnant ainsi envie de les rejoindre dans leur projets.
Bref le TQI est un lieu où je me sens bien. En plus on y fait plein de nouvelles rencontres enrichissantes et des amitiés y naissent.
Merci

Sarah Leriche
6 ans déjà ! Inconditionnelle de Yaël, de ses mardis. Fidèle aussi au petit noyau dur d'anciens qui participe grandement à l'identité et à la qualité de ce cours. Chaque année une aventure différente, pleine de découvertes. De belles rencontres, de nouveaux partenaires et puis Molière, Levin, Tirso de Molina, Euripide, Richter et tant d autres. Des découvertes donc mais aussi des permanences. De la bienveillance en diffusion constante de Yaël, des élèves. Cliché certainement, mais c'est elle qui nous permet  
d'oser, de troquer pour quelques heures le masque social contre celui des personnages, de ne pas craindre le ridicule, de se sentir en confiance dans ce laboratoire hebdomadaire. Une générosité. Des heures et des heures passées par Yaël en cours, devant son écran (et pas que pour les doodles)  
et offerte lors des répétitions à l'extérieur, en plus, toujours en plus et toujours plus. Oui de l'exigence pour le rendu final mais surtout pour chacun d'entre nous. Et puis une liberté, vraie. Une acceptation de chacun tel qu'il est et, croyez-moi, on en est des personnalités, sacrément hautes en couleurs , parfois agaçantes, souvent attachantes et toujours très  
différentes. Pas simple de s'adapter à tout ce petit monde, de réussir à créer une alchimie et de permettre que nous puissions tous avoir notre mot à dire. Car oui la « co-construction » prend là son sens. Ah j'oubliais un ingrédient : l'impression de joyeux bordel qui arrive toujours à quelques  
semaines du Jour J. Car tout est en constant mouvement jusqu'à la toute fin. Alors, certes, au départ c'est un peu déconcertant mais une fois la confiance instaurée et avec le témoignage et la sérénité des habitués, on y va les yeux fermés. Et le plaisir d'être femme, homme, jeune, vieille, garce, pure, fille, mère ...
Il y aurait tant de choses à dire de ce sacré frichti. Si une toute dernière: j'espère pouvoir le retrouver encore de nombreuses années. Si pour Hitchcock « Le théâtre, c'est la vie », le cours du mardi l'illustre à merveille et pour beaucoup d'entre nous c'est notre bouffée d'oxygène.


Mélanie d'Aloïsio
L'idée de l'atelier théâtre-chant n'a pas été une évidence; je venais du conservatoire de musique donc plutôt instrumentiste que comédienne...
Il a fallu que j'apprenne à ne plus me cacher derrière mon instrument et à sortir "ma" voix de "mon" corps-instrument en investissant ce dernier; en le mettant littéralement "en scène", au sein d'un groupe (en tout cas j'y travaille, promis !!!)
J'aime chaque semaine retrouver ce groupe (même mouvant avec les années) et partager ce moment exigeant et bienveillant.
J'aime l'idée que la musicalité d'une langue et des mots qui la composent nous laissent la comprendre autrement que par le sens pur (en particulier quand on chante une langue étrangère). Et enfin, j'aime le fait que ce groupe, à la formation musicale et théâtrale hétérogène, offre tant de possibilités, de partage, d'écoute et finalement, 
d'unité (on apprend de tout et de tous). 
Merci

Arthur Tyssandier
Huit ans déjà ! Huit ans que je retrouve tous les ans la troupe du TQI et ses différents professeurs. J’ai l’impression que c’était hier que j’ai commencé mon premier cours avec Claire. J’avais choisi à l’époque de m’inscrire au TQI après 3 ans d'atelier théâtral au sein de mon école. Et là, ce fut une véritable révélation. J’ai découvert un autre univers où le professionnalisme se mêle toujours au plaisir. 
Tous les professeurs que j’ai eu (Claire, Agnès, Thierry, Frédérique, Joanna, Philippe, Hélène, Germain et Gilles) m’ont poussé (et me poussent encore) à me dépasser, à donner le meilleur de moi même, parfois dans le rire, parfois dans la douleur. 
Ces cours m’ont aidé à me structurer. J’ai beaucoup appris, tant sur moi même que sur les autres.  
Toutes ces années ont été l’occasion de belles rencontres et d’un éveil à la culture. En effet, les textes qu’on a joués sont toujours de belles qualités. Toute ma vie, je me souviendrais de L’abattage rituel de Gorges Mastromas, mis en scène par Hélène Avice. Mais aussi de mon monologue devant l’armoire dans La Cerisaie. Et que dire de nos fous rires en préparant la scène de la tortue à tête de veau dans Alice au pays des merveilles de Philippe et Joanna. 
Une mention spéciale à Hélène qui m’a permis de dépasser certains blocages et à jouer de mes différences! 
Au TQI je suis passé de pré-ado à jeune adulte et j’espère que cette aventure va continuer dans les années futures. 


Marion 
Je me suis inscrite au TQI quand j'avais 9 ans, j'entrais en CM1. Ma sœur s'était inscrite deux ans plus tôt et je voyais qu'elle était contente quand elle rentrait de l'atelier, donc je l'ai suivie. Je n'attendais pas grand chose du théâtre, j'étais assez jeune, si ce n'etait que de m'amuser et de rencontrer des nouveaux amis. J'ai commencé par le cours d'Hélène avec une magnifique pièce (Le Pays du Rien), on avait vraiment un groupe dynamique. Ma mère était surprise que ça me plaise autant vu que j'étais très timide et réservée à cet âge là.
Pendant les 10 ans où j'étais inscrite à l'atelier, j'ai appris un nombre incalculable de choses qui me sont aujourd'hui vraiment utiles ce dont je me rend compte que maintenant. Mais ce que j'ai vraiment appris c'est à prendre confiance en moi et à m'affirmer.
L'un de mes souvenirs le plus marquant c'est quand j'ai lu pour la 1ere fois la pièce qu'on allait jouer avec l'atelier de Gilles et Germain. C'était le film d'Arnaud Desplechin "Trois souvenirs de ma Jeunesse". On était un groupe de jeunes lycéens à peine a l'aise dans nos baskets et il fallait jouer des scènes d'amour, avec pour la plupart, des gens que je connaissais depuis des années. J'étais pas encore tout à fait a l'aise avec cette idée, mais Gilles et Germain ont su nous pousser à passer au delà de nos aprioris et à jouer cette magnifique pièce.
Je recommencerai 100 fois cette expérience qu'ont été ces 10 ans de théâtre, de plaisir, de rencontres, et je recommande vivement à tous le monde, quel que soit l'âge de participer aux Ateliers du TQI avec son équipe de professeurs aussi gentils que merveilleux !


Anette Hirsh
Faire du théâtre ! En voilà une idée ! Mais qu'est ce que cela signifie vraiment "faire du théâtre" ? C'est en ouvrant les portes de l'Atelier de Yaël Bacry, en octobre 2015 que j'ai compris : "faire du théâtre" c'est être ensemble, seul c'est impossible; c'est découvrir un texte, un auteur (en l’occurrence Hanokh Levin, magnifique); c'est (re)découvrir son corps, le sentir bouger dans un espace défini et " faire feu de tout bois"; c'est se laisser aller au fil des mots ou alors se battre avec eux pour qu'ils résonnent davantage sur le plateau; c'est se taire aussi et écouter les mots des autres; "faire du théâtre", c'est beaucoup de choses mais c'est surtout le regard, non pas du professeur, ou du maître, ou du sachant, mais celui du chef -de la cheffe- d'orchestre : sentir son regard bienveillant, sentir son amour pour nous, mi-comédien mi-amateur, sentir que l'on peut tout faire, tout essayer. C'est chercher ensemble, comme des chercheurs d'or, et trouver ensemble la pépite, la vérité, sa vérité, être soi même parmi les autres. Voilà ce que c'est pour moi "faire du théâtre" Merci Yaël. 


Patrice Dobrzelewski 
Voici de quoi je peux témoigner de les expériences au TQI.
J’ai une position privilégiée en ce sens que j’ai choisi en arrivant au Tqi, de participer à un atelier différent chaque année. J’ai donc commencé en septembre 2013 par l’atelier de Youlia, pour poursuivre en 2014 par celui de Clémence et Louise, puis enchaîné par celui de Germain et Gilles pour enfin rejoindre Yael. Je m’étais dit tout au long de ces années en me rendant compte que je ne pouvais pas choisir à partir de la qualité pédagogique des professeurs, tant chacun.e nourrissait l’art dramatique d’un talent « inévitable », que finalement je porterai mon choix pour ce qui concerne ma cinquième année aux ateliers en fonction de l’auteur vers lequel irait mon inclination. C’est alors que ces génies de la farce (dans tous les sens du terme) décidèrent alors de ne traiter qu’un seul et unique auteur : Koltes. Ne riez pas mais ceci me rendit fou tel le caméléon que l’on pose sur un tissu en tartan ! Alors j’ai réitéré ma boucle et suis retourné chez Youlia.
Cette année je me suis absenté car je suis une formation qui m’emmène jusqu’à 21h tous les jours de la semaine.
Mais comme vous me manquez !
Belle et heureuse année !

Caroline Wormser
J'ai participé aux cours de Yaël BACRY durant l'année 2017-2018 et cette expérience a été pour moi extrêmement enrichissante.
Cela fait dix ans que je travaille autour du métier de comédien (en tant qu’assistante d’agent, puis en tant qu’assistante de directeur de casting), et j’ai toujours été passionnée par ce métier. J’avais besoin d’en savoir plus, de ressentir, de me mettre à la place de… 
Faire ce métier, c’est tout d’abord aimer la Culture. Cette année de théâtre au sein du TQI m’a fait découvrir KOLTES, que je connaissais, bien évidemment, mais seulement de nom. Je n’avais jamais creusé, jamais lu une seule de ces pièces, et j’ai découvert en ces textes tout un univers incroyable, toujours d’actualité, cru et nécessaire.
Faire du théâtre, c’est surtout un travail sur soi-même. Forcément, je le savais, mais je ne l’avais jamais autant ressenti. J’y ai appris tellement ! Comment trouver le personnage en soi-même, sans avoir besoin de le fabriquer de toutes pièces ; savoir s’imposer dans l’espace ; oser tenter de nouvelles choses, sans craindre de paraître ridicule. Et puis bien sûr, apprendre à gérer le stress avant de monter sur scène ; savoir affronter ses peurs. 
Être dans une troupe, c’est aussi avoir un sentiment d’unité. Au début on a juste quelques lignes sur une feuille blanche, puis ensemble, on arrive à monter toute une pièce, à l’adapter, lui donner vie, corps et âme ! Ensemble, nous avons débattu, créé, avons eu des désaccords, avons noué des liens, partagé tant de choses. Il y a tant d’émotions qui nous envahissent lors de l’applaus final, c’est magique : on revoit toutes ces heures de répétitions que nous avons eues, tout ce travail fourni, toutes ces difficultés surmontées, et finalement on se dit qu’on peut en être bien fier, car tout ça, c’est nous, tous ensemble, qui l’avons fait ! C’est notre pièce.
J’ai pratiqué le théâtre lorsque j’étais adolescente au lycée, j’ai toujours aimé ça. Mais le fait d’avoir une vraie professeure, dont c’est vraiment le métier, passionnée, qui vit pour et par le théâtre, qui te fait ressentir la nécessité de celui-ci, ça, c’est vraiment de l’immersion totale et c’est une chance que le TQI peut offrir aux Ivryens. C’était pour moi un immense honneur de jouer dans ce lieu magnifique chargé d’histoire, entourée de réels passionnés et professionnels. 
Avoir accès à la bibliothèque du TQI et aux livres d'Adel HAKIM est également une chance inouïe, une richesse sans nom.
Le système de quotient familial permet également d’adapter le prix des cours au niveau de vie des élèves, et je trouve cette initiative absolument géniale. S’il n’y avait pas eu cela, je n’aurais peut-être pas pu me le permettre et il est nécessaire de pouvoir donner accès à la culture à tout individu, quelque soit son niveau social.
Je pensais m’inscrire à un cours amateur, j’ai reçu des cours professionnels et j’en garderai à jamais des souvenirs magiques ! Merci Yaël, merci à mes coéquipiers, et merci à toute l’équipe du TQI d’exister.



Cha Yiong
Je suis nouvelle au TQI depuis cette année. Je suis dans le groupe de Louise et pour le moment, chaque lundi est le jour de la curiosité, d'une intensité et de nouveauté à la fois intellectuelles et à la fois corporelles.  
Je suis contente d'avoir trouvé cet atelier et j'espère que ce dernier continuera de nous apporter encore si belles choses.


Laëtitia Di Stefano
Je suis restée pendant 2 ans dans les ateliers du TQI (atelier de Yael) et ce fut beaucoup plus qu'un cours de théâtre amateur comme j'en avais connus. C'est un travail d'une profondeur et d'une finesse incroyable, pendant lequel on se découvre. Yael comprend et guide chacun vers le  déploiement de son plein potentiel. La vie a fait que j'ai dû arrêter, mais je reprendrais sans hésiter si ma situation me le permet à nouveau. 
J'ai vécu ces années là mes plus beaux moments sur scène et dans l'esprit de "troupe". Et le souvenir le plus fort demeure celui de notre travail sur Andromaque de Racine... 
Merci Yael et longue vie aux Ateliers du TQI  !


Sébastien Ledoux
Princesse Maleine de Maeterlinck, le Calderon de Pasolini. Shakespeare...  
Autant de mondes que Yaël m'a fait découvrir pour mieux en faire usage.  
Expériences inoubliables que ces ateliers d'Ivry qui ont creusé des sillons 
d'humanité dans lesquels je puise encore ma vie.


Eglantine Cabanis

La deuxième famille
En aménageant à Ivry il y a 5 ans, j'ai découvert l'existence des cours adultes du TQI et je m'y suis inscrite. Depuis, j'ai fondé une famille et j'ai deux enfants mais j'ai aussi rejoint une famille: celle des ateliers: des jeunes, des vieux de tous les milieux, des enfants et leurs parents, des professeurs qui ont eux-mêmes été élèves, des décès, des naissances, un enchevêtrement de gens animés par l'envie de partager, de vivre ensemble le spectacle vivant. Longue vie à ma deuxième famille et merci à Elisabeth de l'avoir portée aussi longtemps.


Kader Sitayeb
Je suis un petit nouveau au TQI depuis cette année. J’ai eu la chance d’avoir une place dans le groupe de Yaël, chose que je n’aurais même pas envisagé l’année dernière. Ce début d’expérience est pour moi très enrichissant et totalement salvateur.
Merci. 

Corinne Chale
Mon histoire avec le théâtre remonte à plus de dix ans. Une amie, plongée depuis toujours dans cet univers, me tend la main et me tire hors de mon espace clos de mère célibataire. Dans sa petite association, je me laisse guider, je m'émerveille et retrouve des sensations depuis longtemps enfouies. Malheureusement, après deux ans, l'histoire se termine. Mais pour moi, il est maintenant impossible d'imaginer ma vie sans cette bouffée d'oxygène. Je décide donc de faire le grand saut, sans chaperon, pour les ateliers du TQI. La boule au ventre, je me rends donc à la première réunion de présentation des professeurs. Mon choix se porte sur une dame brune, toute en rondeurs, simple, chaleureuse et bienveillante. Je découvre alors un premier auteur Hanockh Levin. De nombreux suivront : Ibsen, Racine, Shakespeare, Gorki,  Eschyle, Molière, Koltès …. J'ai appris à aimer ces textes qui me semblaient si ardus en écoutant Yaël, les raconter, les disséquer,soulignant l'importance des mots, les rendant universels. J'étais comme un oisillon attendant quotidiennement la becquée nourrissante qui lui donnerait suffisamment de force pour prendre son envol. Dans la nichée, certains planaient déjà bien au-dessus de moi et me donnaient le vertige. Je voulais si fort les rejoindre pour jouer avec eux ! Alors j'ai commencé à battre des ailes. Chaque sortie était une épreuve mais je m'éloignais de plus en plus du nid. Il m'aura fallu dix ans, oui une décennie pour avoir confiance et trouver cette ivresse, cette liberté. Certains diront que j'aurais dû changer de cours, ne pas rester " comme une moule accrochée à son rocher ", profiter de cette structure offrant la diversité, oser prendre des risques en découvrant d'autres pratiques. Mais prendre des risques, je l'ai fait ! En rencontrant l'homme avec qui je suis toujours, en réapprenant à faire confiance à mon corps accidenté. Découvrant, chaque année, des facettes, des possibles que je ne soupçonnais pas, apprendre à lâcher prise. Alors, NON, je n'en avais pas fini avec Yaël et je lui dis merci. J'ai découvert un monde plus grand dans lequel je me suis moi-même découverte . Mon histoire et celle du TQI sont liées. J'y ai enfin trouvé la réponse à une question que mon professeur de français nous avait posé au lycée : Préférez-vous aimer ou être aimé ? En entrant au TQI je pensais "être aimé" et aujourd'hui je dis "AIMER".

Gilles Bischoff
Je suis habitant d'Ivry-sur-Seine depuis 1990 et fréquente le TQI depuis longtemps maintenant. Je suis tout nouveau dans cet atelier mené de main de maître par Anne Charvet-Dubost et Pierre TrocellierPour l'instant mes attentes sont récompensées et sont dans la droite ligne de ce que je recherchais.
Je suis musicien depuis maintenant de nombreuses années sans jamais avoir appris le solfège.
Maintenant que j'apprends à jouer de la clarinette, le solfège devient plus que nécessaire, et, l'instrument qu'est ma voix, il me titillait de la faire travailler depuis un certain temps.
Quel n'a pas été mon bonheur de pouvoir m'inscrire aux Ateliers du TQI versus chant.
Depuis le début de cette année scolaire j'y trouve là une autre manière de me rapprocher de la lecture des partitions, et d'y découvrir leur utilité, que je ne contestais pas, mais que je n'avais pas encore approchée sous cet aspect.
J'y trouve également un autre travail qui m'est bénéfique pour la clarinette, le travail du souffle. Non pas que je manque de souffle, mais bien posé celui-ci me permet de tenir des notes ou de les exprimer de manière plus longue et plus ronde avec moins d'effort tant par la voix qu'à la clarinette.
Enfin deux aspects complémentaires, et, non des moindres, sont l'heure passé à faire des vocalises, un régal tant physiquement que mentalement, et, le fait que tout se passe dans une ambiance très agréable et sans jugement des uns ou des autres pour une activité ou l'on se met en jeu devant toute l'Assemblée.

Merci

Mathilde Barèges 
J'ai eu la chance de rejoindre le groupe de Yaël pendant deux ans,  
2015-2017, et de découvrir grâce à elle de nombreux auteurs contemporains, en particulier Hanoch Levin. Elle nous a fait entrer dans sa vie, dans sa sombre comédie humaine et Hanoch Levin est devenu le ciment de notre groupe. Le format du cabaret était parfait pour révéler la dimension de cet auteur et nous avons pris un pied incroyable à le faire! Merci Yaël c'est inoubliable

Raphaël Lambert
J'avais eu une première expérience des cours de théâtre un peu décevante et j'avais laissé tombé. Quelques années plus tard, j'ai découvert les ateliers du TQI. Les inscriptions sont une vraie course contre la montre à la rentrée de septembre et il n'est pas toujours possible de tester tous les ateliers de la semaine pour faire son choix. J'ai donc appelé le TQI pour me renseigner sur les professeurs, et on m'a parlé du cours de Yaël. Ce qui m'a attiré dans ce qu'on m'a dit de son cours, c'est qu'il s'agissait de quelque chose d'intérieur, de viscéral. Le corps et l'émotion. C'est exactement ce que je recherchais et je n'ai pas été déçu. 
Plutôt réservé, Yaël est venue me chercher, elle m'a bousculé et m'a aidé à trouver peut-être une justesse, en tout cas une envie de jouer ! A vivre le texte, à se l'approprier. Je ne la remercierai jamais assez de son exigence, de son professionnalisme, de sa disponibilité et, surtout, de son dévouement ! Yaël n'a jamais compté les heures passées à nous faire répéter des week-ends entiers pour préparer la représentation de fin d'année. 
Avec Yaël, j'ai découvert le plaisir de jouer à être quelqu'un d'autre, et pour ça, Yaël, je te dis merci !

Michel Ronfard
Mes années de TQI
Au moment de ma retraite  j’ai cherché comment occuper mes loisirs et j’ai pensé qu’il me serait facile, après mes années de consultant formateur en Entreprise d’intégrer une troupe de théâtre amateur mais j’ai rapidement  compris que sans un minimum de formation cela me serait difficile voire impossible. Une amie m’a alors parlé du TQI  que je suis aller  découvrir lors de la présentation de  fin d’année : le spectacle m’a enthousiasmé  et dès septembre, je m’inscrivais. C’était en 2000 et j’ai fait mes premières armes dans l’atelier de Dominique Bertola  en travaillant  « Le Silence » de Nathalie Sarraute. Et depuis je n’ai plus cessé  de m’inscrire jusqu’en 2015. 
Ce parcours de 15 ans m’a permis de découvrir  tous les ateliers, sauf celui du chant. J’ai au ainsi pu travailler sur les textes de Noêlle Renaude avec Elisabeth Chailloux , sur  Becket avec Christian Germain et Gilles Nicolas, sur Médée de Christa Wolff puis sur les pièces de Falk Richter avec Youlia Zimina.
J’ai eu l’immense chance en 2002 de faire partie de l’équipe d’élèves du TQI qui  complétaient la troupe professionnelle pour « Au Bois Lacté » de Dylan Thomas mis en scène par Xavier Marchand. Cela m’a permis de découvrir ce qu’est l’intense émotion d’être sur le plateau, de participer à une « vraie » représentation.
Ensuite c’est surtout avec Yaël Bacry  que j’ai continué mon parcours au TQI, parcours qui m’a mené de Maeterlinck à Hanoch Levin, en passant par Euripide, Gorki,  Molière, Ibsen, Shakespeare.  Avec Yaël,  grâce à ses qualités de pédagogue et à sa volonté de faire progresser chaque participant, j’ai appris à contrôler mes émotions, à les  mettre au service du personnage que je suis censé incarner. Je me suis rendu compte qu’il ne suffit pas de connaître un texte mais qu’il faut le comprendre  et que, sur le plateau, être juste c’est être capable d’adapter sa propre personnalité au sens profond de la scène et du personnage. Le rôle du fantôme du père dans Hamlet a été pour moi la plus forte émotion. Ce spectacle autour d’Hamlet a d’ailleurs été pour beaucoup un événement marquant  et est à l’origine de la création d’une troupe qui s’est constituée en 2013 et avec qui j’ai travaillé pendant 3 ans et qui continue mais… hélas sans moi car je n’ai plus l’énergie nécessaire. 
Mon parcours au TQI a été un réel bonheur, toujours renouvelé quelque soit le professeur, quelque soit  l’auteur  abordé,  mais plus ou moins intense  selon une alchimie subtile qui engendre une plus ou moins bonne adéquation entre ma propre personnalité et le travail proposé.
Je dirais aussi que chaque représentation  de fin d’année génère une forte frustration du fait de son unicité : une petite heure de présentation pour une année de travail !
Pour conclure, je  me permets de dire que les Ateliers du TQI sont exemplaires pour plusieurs raisons =
- la diversité des responsables d’atelier, chacun ayant ses propres approches, ses propres  méthodes 
- la composition des groupes qui sont véritablement intergénérationnels, ouverts à tous
- la diversité des formes théâtrales abordées
- la  qualité remarquable des plateaux de  la Manufacture  qui, peut être, pourraient être mis plus souvent à l a disposition  des ateliers




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